Exposition de Stéphane Ait Ouarab : Entre ciel et abysse
Auteur Photographe Stéphane Aït Ouarab, de son nom d’artiste Saï, construit ses clichés afin qu’ils révèlent leur beauté hypnotique. Sa revendication principale, c’est le beau ! Une volonté de focaliser son regard photographique sur l’esthétique du réel. Car selon lui, « que le beau soit factuel ou pas, il existe partout ». Son attrait pour la photo réside dans cette volonté d’expression majestueuse de la beauté, qui transcende les frontières humaines et les barrières culturelles.
Stéphane Aït Ouarab éprouve une grande admiration pour les architectes à qui il rend honneur dans ses photos. C’est pour lui le métier qui tisse le fil rouge de l’histoire de l’humanité. À la recherche du point de vue idéal, il élabore ses clichés en organisant des lignes imaginaires qui guident l’œil. En découle une vision souvent très géométrique où la symétrie fait figure de principe fondateur.
Dans la série des Eyes-up, Stéphane Aït Ouarab joue sur la scénarisation des photos. Sa position à géométrie variable oriente son regard dans un souci de scénographie formelle. La nécessité de contraste et de symétrie sont les fondements de sa réflexion plastique.
En trouvant cet équilibre formel et chromatique, il ouvre notre regard sur de nouvelles perspectives et nous place en apesanteur entre ciel et terre. Parfois notre regard dérive dans ces dédales linéaires et géométriques poursuivant un cheminement perpétuel à la fois rassurant et apaisant. D’autres fois nous sommes happés par une perspective d’évasion. Une bouffée d’oxygène emplit nos poumons et nous éprouvons la sensation physique d’une envolée métaphysique.
Si les photos de la série des Eyes-up sonnent comme une incitation au voyage, celles des Reflets nous offrent une plongeante invitation au regard.
Dans la série des Reflets, Stéphane Aït Ouarab joue sur l’effet de surprise. Ses photos mettent en scène un univers fantasmagorique où la superposition des éléments crée l’inattendu.
Notre regard se perd dans ces reflets où des indices nous servent de clés d’interprétation. Nous endossons notre imperméable de détective et nos yeux deviennent loupes. Entre effets de surprise et jeux de miroirs, ces œuvres nous font tourner la tête en mettant nos perspectives visuelles et intellectuelles dans un manège sensoriel.