Illana Isehayek, Sculpture – Mobile

Ilana Isehayek

“Quand je travaille, je ne pense jamais à l’esthétique. Il y a dans ma tête un concept, une idée, un message. L’esthétique n’est pas une intention complètement consciente.”

Ilana Isehayek

Ilana Isehayek nous présente également des sculptures aériennes en mouvement dont le nom « mobiles » a été initié par Marcel Duchamp en 1932 pour désigner les œuvres d’Alexander Calder.

Avec les « Archipels » l’artiste nous propose une œuvre située au sol avec l’idée d’un surgissement souterrain, alors qu’avec les mobiles, elle invite le spectateur à lever les yeux, à les tourner vers l’infini céleste et à se déplacer tout autour de l’œuvre en mouvement.

Ces mobiles sont composés de petites sculptures en acier, en acier émaillé, en bois tourné, en lamellé-collé ou en plexiglas coloré. Des branches métalliques relient cette pluralité de matériaux et de techniques plastiques. Un dialogue se crée entre ces objets sculpturaux appréhendés en 2D ou en 3D, avec des formes qui sont inspirées par la nature, d’autres qui évoquent le mouvement circulaire et qui confèrent à l’œuvre une dimension ludique.

Le voyage est un thème récurrent de l’œuvre d’Ilana Isehayek, un écho probable à son parcours de vie. Les mobiles sont en mouvements perpétuels, jamais stagnants mais toujours animés par le souffle du vent, la bise d’un courant d’air, la répercussion d’un battement d’aile de papillon… Ils oscillent, tournoient et offrent des variations de combinaisons selon les angles de vue.

Certains des objets qui composent les mobiles évoquent l’idée d’un mouvement rotatif à l’image des toupies. Ilana Isehayek élabore les toupies dans ces créations plastiques depuis plus de 25 ans. Elles représentent l’idée de stabilité précaire et le risque d’un effondrement imminent. Ainsi va l’Homme, toujours poussé par le souffle de ses activités incessantes, trouvant un équilibre en jonglant avec ses multiples rôles (professionnel, familial, amical, associatif, sportif…), mais exposé au risque du petit grain de sable qui viendrait faire voler en éclats la fragilité de cette stabilité. La toupie devient chez Ilana Isehayek une métaphore de la condition Humaine. L’idée que nous vivons dans une forme d’équilibre précaire, ancrés que nous sommes dans le tourbillon de notre vie et exposés au risque de nous effondrer.

Le mobile est pour Ilana Isehayek une sculpture dans laquelle l’artiste cherche la pointe d’équilibre. Tout se joue au millimètre, à la densité des matières, à l’emprise des formes dans l’espace. La taille plus ou moins imposante du mobile n’altère pas sa gracieuseté ni sa légèreté. Soumis aux mouvements aériens les mobiles d’ Ilana Isehayek se meuvent et nous émeuvent. Ils offrent une infinité de combinaisons rythmiques réinventant ainsi leur valse poétique.

Expositions, commandes et collections

Ilana Isehayek est une artiste qui a vécu au Canada avant de s’installer en France à l’âge de 33 ans. De continent en continent, elle a développé le sens du voyage et du lien qui la lie à toutes les étapes de sa vie. Elle traduit cette mémoire géographique et temporelle dans ses œuvres.

Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions individuelles et collectives depuis 1984 dans différents pays.

A la galerie J. Yahouda Meir à Montréal, Canada en 1984 ; à la Bond Gallery, New York, États-Unis en 1987 ; au Stadtisches Museum, Engen, Allemagne et au FRAC Champagne-Ardenne, Reims, France en 1993 ; au CEAAC, Strasbourg, France en 1997 ; au Centre culturel, Kutna-Hora, République tchèque en 1999 ; au CEAAC, Strasbourg et à St’Art France en 2002 ; au Château Ujazdowski, Varsovie, Pologne en 2003 ; à L’Espace Malraux à Colmar en 2016 ; à la Fondation François Schneider à Wattwiller en 2013 et en 2015 ; à la clinique Rhéna à Strasbourg en 2016, …et à la galerie Murmure en 2023 !

Elle a également répondu à de multiples commandes :

2005 « Wind-breaker », Col de Saales, France. ; 2003 Mural, Ecole de Drusenheim, France ; 2002 « Big Wheel », Itinéraire, Stotzheim, France. ; 1999-2000 « Grandes toupies », Sources de Wattwiller ; 1998 1 % artistique, Collège International de l’Esplanade, Strasbourg, France ; 1994 Programme d’intégration des Arts à l’Architecture, Hôpital Notre-Dame, Montréal. Mural, maison privée, Dordogne, France ; 1992 Programme d’intégration des Arts à l’Architecture, Hôpital Royal Victoria, Montréal ; 1988 Programme d’intégration des Arts à l’Architecture, École Polytechnique de Montréal ; aux Quatre saisons à Rouen en 2021…

Et ses œuvres sont entrées dans de nombreuses collections (musées, fondations, privées)

Deutsche Telekom, FRAC Alsace, Musée du Québec, Badische Stahlwerke, Kehl, La Banque d’œuvres d’art du Canada, Musée d’Art Contemporain, Montréal, Gouvernement du Québec : collection « Tout l’art du monde » et des collections privées.

 

Approche technique

Dans Archipels, Ilana Isehayek utilise la technique du lamellé-collé. Elle a choisi d’utiliser du contreplaqué de bouleau car c’est une matière pure, sans nœuds qui permet une approche plastique très agréable. Elle élabore sa sculpture progressivement dans une relation charnelle avec la matière. Toutes les pièces sont entièrement façonnées de ses mains. Très tactile, elle éprouve le besoin de toucher, caresser le bois, d’adapter sa conception artistique à la réalité matérielle du support qu’elle a sous ses mains. Commence alors un travail à la scie sauteuse et à la meuleuse électrique. Elle sculpte, découpe, affine, arrondie, propose des mouvements, des orientations et s’offre la surprise d’une pièce parfois éloignée de celle qu’elle avait imaginée. “Je laisse beaucoup de liberté à la pièce pour évoluer. C’est un dialogue entre moi et l’œuvre.” Ilana Isehayek. Lorsque toutes les pièces sont découpées, elle les colle ensemble afin de construire cet « escalier » en pente douce. Une fois les Archipels conçus et réalisés, Ilana Isehayek utilise du fil de fer afin de les connecter les uns aux autres.

 

Approche elliptique

A travers Archipels Ilana Isehayek a voulu évoquer l’idée d’une activité sous-marine. « Sous les courbes douces des îlots, il faut cependant imaginer la violence des mouvements géologiques qui ont contribué à leur constitution, magma en fusion, collision de plaques terrestres, feu et souffre, bruit et chaleur, forment la partie immergée de l’œuvre. À la surface, les composants visibles de l’archipel combinent leurs formes harmonieuses. » Barbara Bay

Métaphore de concepts sous-jacents qui émergent mais qui ne dévoilent qu’une partie de leur vérité. La partie visible permet d’imaginer l’immense partie submergée à l’image des icebergs.

Cette conceptualisation elliptique s’étend au-delà d’une face sous-marine vers des connexions spatiales infinies. A la galerie Murmure, vous pouvez voir des fragments d’Archipels, mais l’œuvre est en évolution permanente. Des îles peuvent être ajoutées perpétuellement pour créer un ensemble toujours plus vaste.

L’imaginaire du spectateur est ainsi sollicité dans une vision en profondeur et en étendue.

 

 

Approche métaphorique

Les lignes métalliques qui relient les îles les unes aux autres renvoient à la communication qui existe entre les êtres humains, au dialogue conscient qui les rapproche, mais également au lien universel qui les lie.  Nous sommes tous connectés par des liens matériels ou immatériels. Notre autonomie est toute relative. Elle trouve ses limites dans ces liens conscients ou inconscients, matérialisés dans l’œuvre d’Ilana Isehayek par ces fils métalliques et qui représentent à la fois le toucher, la pensée, le souvenir, les cellules biologiques, l’Histoire…

Si les îles d’Ilana Isehayek représentent par extension les êtres humains, nous comprenons que leur construction par couches successives renvoie à la complexité humaine et à la notion de Vérité multiple. Lorsqu’on regarde ces îles, on voit bien, sur la tranche, cette accumulation de couches qui construisent la forme finale. Chaque couche a Sa vérité propre, mais La Vérité se situe dans la superposition des couches. D’où l’idée que c’est la somme de ces vérités multiples qui constitue la notion de Vérité absolue. Tel est le message délivré par Ilana Isehayek dans Archipels.

  • Née en 1957
  • Nationalité: Canadienne
  • Art: Sculpture

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Illana Isehayek, Sculpture – Mobile

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