Isabelle Gougenheim – Artiste peintre

Isabelle Gougenheim,

Entre deux continents

Née à Saint-Dié-des-Vosges, Isabelle Gougenheim grandit dans une ville où la cartographie forge l’imaginaire collectif. « Cette culture de la découverte et des symboles a beaucoup influencé ma pratique artistique, dès mon plus jeune âge. »

Elle poursuit ses études en Arts plastiques et en Ethnologie à l’université de Strasbourg, où elle obtient une maîtrise. Son mémoire l’emmène vivre six mois auprès des tribus berbères au Maroc, une immersion qui marque profondément son regard et sa pratique. Là-bas, elle découvre « une richesse visuelle et narrative » qui continue d’infuser son travail, entre textures, superpositions et récits fragmentés.

En 1997, un nouveau chapitre s’ouvre avec son installation à Chicago. La ville la saisit immédiatement : ses lumières, son tumulte, son intensité sensorielle bouleversent son rapport à la création. Après un passage dans le design d’intérieur, elle se dédie pleinement à son art, entamant une nouvelle exploration, cette fois tournée vers la matière et l’abstraction.

Aujourd’hui encore elle vit à Chicago où elle a son atelier.

 

Une notoriété grandissante

Son travail trouve un écho sur la scène artistique contemporaine, et plusieurs événements marquent son parcours :

  • Art Expo Chicago 2023 : Présentation de ses œuvres au stand du MCA Store. Une collaboration avec le Museum of Contemporary Art de Chicago qui scelle son ancrage dans le paysage artistique de la ville.
  • Première exposition solo en 2024 : Une rétrospective à la galerie Chicago Truborn pour célébrer ses dix ans. Un moment fort à l’occasion d’un anniversaire symbolique.
  • Mise en lumière médiatique : Son travail est salué dans plusieurs médias de prestige, notamment CS Luxury, Fox TV News et Chicago Gallery News, consolidant sa place dans l’art contemporain.

 

Un langage visuel multiple

 

Les toiles d’Isabelle Gougenheim fonctionnent comme des carnets de voyage sensoriels. Elles appréhendent des fragments de vie, des instants éphémères, des souvenirs abstraits. Son langage pictural oscille entre figuration et abstraction, entre éclats urbains et résonances intérieures, entre le tumulte et le silence.

« J’aime que mes peintures fonctionnent comme des journaux : elles capturent des instants, des impressions, des fragments de vie que chacun peut lire et interpréter à sa manière. »

Chaque œuvre devient un terrain d’expérimentation où se croisent l’observation et l’imaginaire. La matière y joue un rôle central, travaillée avec une gestuelle instinctive et dynamique, laissant à chacun la liberté d’une lecture personnelle.

Les titres de ses œuvres ne sont jamais anodins. Ils servent de point d’ancrage, offrant au spectateur une clé d’interprétation tout en ménageant une large place à la subjectivité. Ils prolongent la « narration visuelle », donnent une inflexion au regard, tout en laissant l’imagination libre d’y inscrire sa propre histoire.

 

Subtil jeu d’imbrications et d’imprégnation du monde contemporain

L’artiste explore sans cesse de nouveaux territoires plastiques. Peinture acrylique, pastel, aérosol, encres et feutres se superposent pour créer des effets de transparence et de matière. Son travail est aussi marqué par une approche textile : des fils orange cousus directement sur la toile viennent y inscrire un relief, une vibration, un écho aux souvenirs tissés du passé.

Elle privilégie une diversité d’outils : des pinceaux rapportés de Corée, des morceaux de bois glanés au gré des rues, des chiffons, des brosses… « Chaque outil apporte une gestuelle différente et participe à l’énergie brute et instinctive de mes œuvres. »

Pour Isabelle Gougenheim, l’art ne saurait être enfermé dans une seule technique. Chaque médium est une porte ouverte vers un autre langage, une nouvelle dimension de l’émotion et du mouvement.

« Mon travail est nourri d’expériences, de rencontres, d’influences multiples. Peindre, coudre, assembler… chaque geste apporte une dimension différente à l’œuvre. Se limiter à un seul médium, c’est restreindre l’expression. En mélangeant les techniques, je laisse la liberté aux idées de prendre forme de la manière la plus juste. »

Son support de prédilection reste la toile brute, dont la texture naturelle évoque pour elle la peau, une surface vivante, prête à recevoir traces et cicatrices. Ce matériau lui permet d’accumuler les couches, de coudre, d’intégrer différents éléments et d’inscrire dans la matière une profondeur sensible.

Elle expérimente également d’autres surfaces, comme le bois, « qui apporte une résistance différente et ouvre de nouvelles possibilités dans mon approche de la matière. »

Les couleurs d’Isabelle Gougenheim sont imprégnées de ses lieux de vie et de voyage. À Chicago, ce sont les lumières électriques, les néons, les murs recouverts d’affiches et de graffitis qui imprègnent son univers chromatique. Après un séjour au Costa Rica, ses teintes se sont enrichies de verts profonds et de bruns terreux, échos à la luxuriance tropicale et aux tonalités chaudes du café. Chaque environnement laisse son empreinte, transformant son prisme coloré au fil du temps

 

Influences artistiques

Ses inspirations sont multiples et tissent des ponts entre différents univers :

  • Giuseppe Penone, dont le travail sur l’empreinte, la matière et le temps, résonne profondément avec sa propre quête artistique. « Il travaille avec les empreintes de la nature, tandis que j’essaie, à ma manière, d’imprimer la ville sur mes toiles. »

 

  • L’art amérindien, pour sa puissance symbolique et son rapport à la mémoire collective.

 

  • Le graffiti et l’art urbain, qui l’inspirent par leur spontanéité, leur superposition de strates et leur énergie brute. « La ville est une immense fresque visuelle, et j’essaie de capturer cette vitalité dans mes œuvres. »

La musique joue aussi un rôle essentiel dans son processus créatif : elle rythme son geste, module ses choix chromatiques et influence la construction de ses œuvres, dans un équilibre entre pulsation et contemplation.

La réflexion d’Isabelle Gougenheim est nourrie par la pensée de David Le Breton, écrivain et anthropologue. Ses ouvrages, notamment Corps et société et Anthropologie du corps et modernité, ont profondément influencé son rapport à la fragmentation et à la mémoire. Cette approche conceptuelle se traduit dans son travail par des collages, des coutures, des superpositions, matérialisant « la tension entre présence et absence, contrôle et lâcher-prise. »

  • née en 1970
  • Origine: France et américaine
  • Art: Peinture

Retrouvez tous les artistes de la galerie

Isabelle Gougenheim – Artiste peintre

Isabelle Gougenheim – Artiste peintre

Yolaine Wuest – Artiste peintre

Yolaine Wuest – Artiste peintre

Marie Amédro – Peinture, Collage, Dessin

Marie Amédro – Peintures – Dessins – Collages

Vladimir Skoda

Vladimir Skoda – Sculptures – Gravures

Stéphane Spach

Stéphane Spach – Photographies

Michel Cornu – Gravure, Dessin

Michel Cornu – Gravures – Dessins

Jacques Bosser – Peinture,Gravure

Jacques Bosser – Gravures – Peintures

Georges Braque – Gravure

George Braque – Gravures

Patrick Grundmann – Peintre, France

Patrick Grundmann – Artiste Peintre

Illana Isehayek, Sculpture – Mobile

Sculpture Mobile Bois Fer

Franziskus Wendels, Peinture

Peinture

Renaud Allirand, Gravure, Dessin, Monotype

Gravure

Carole Nieder – Peinture

Peinture

Jan Voss, Gravure

Gravure

Stéphane Ait Ouarab, photographe

Photographie

Roger Decaux, peinture, dessin

Peinture, Dessin

Marc Chagall, peinture, gravure

Gravure

Marie-Gaëlle Moldo, peinture, dessin

Peinture, Dessin

Julia Morlot, céramiste

Céramique

Yann Baco, Sculpture

Sculpture en acier forgé

Frédéric Klein, gravure et peinture

Gravure et peinture

François Bruetshy – Peinture – Dessin

François Bruetshy – Peintures – Dessins

Nahrae Lee- Gravure – Dessin

Nahrae Lee – Gravures

Rose-Marie Crespin – Sculpture – Collage – Céramique

Rose-Marie Crespin – Sculptures – Collages – Céramiques

Antoni Tàpies, artiste Catalan

Découvrez ou redécouvrez Anton TAPIES, artiste Catalan de renommée internationale dont les oeuvres, peintures et gravures, sont marquées par le surréalisme.

Eduardo Chillida, Artiste Basque

Eduardo Chillida, né en 1924 au Pays basque espagnol est mort en 2002. C’est un sculpteuret un graveur. De 1943 à 1947, il a fait des études d’architecture à l’université de Madrid. En 1947, il a  suivi des cours de dessin et a commencé à sculpter. Il expose à Paris dès le début desannées 1950 et s’installe au Pavillon Espagnol de la Cité Universitaire. Il y fait la connaissance de Brancusi et des peintres et sculpteurs espagnols dont Antoni Tàpies.

Louis Stettner – Photographe, États Unis

Louis Stettner – Photographe

Vinça Monadé – Peintre, Céramiste

Vinça Monadé – Artiste Peintre – Gravure – Sérigraphie

David Daoud – Sculpture, Peinture,

David Daoud – Sculptures -Peintures – Dessins

Sophie Patry – Auteure photographe

Sophie Patry – Photographies

Joan Miró – Peintre, Espagne

Joan Miro – Artiste espagnole

Max Ernst – Artiste peintre , sculpteur, poète – France

Max Ernst – Artiste peintre, graveur,sculpteur,poète

Rainer Gross – Artiste sculpture , photographie – Belgique

Rainer Gross – Artiste: Sculpture, Photographie

Hans Hartung – Artiste peintre , graveur – France

Hans Hartung – Artiste peintre, graveur

Michel Handschumacher – Photographe, France

Michel Handschumacher – Photographe

Joseph Bey, sculpteur, peinture

Joseph Bey né à Mulhouse en 1955, a déjà participé à de nombreuses expositions en France comme à l’étranger : Mulhouse, Saint-Louis, Colmar, Strasbourg, Paris, Bâle, Tokyo… Il ne cesse jamais de créer, peignant avec toujours plus d’ardeur et sculptant des matériaux multiples pour forger des œuvres aux tailles variées. Il garde un style qui lui [...]

Matthieu Poli, artiste plasticien et numérique France

Matthieu Poli – Artiste Plasticien et numérique